Dernière D.
Si peu de jour
Pour tant de
nuit:
C’est notre amour
Et toi qui fuis.
Pourvoir le ciel
Avec nos cœurs;
Ma vie en elle
Fut ma clameur.
Pour toi, nul cri
Poussé d’ivresse
Ou de défi.
Ce qui oppresse
Jamais ne sera
nôtre.
L’amour aurait,
D’une aurore l’autre,
Visage d’été
Mais tu ne donnes
Que feu d’automne
A notre histoire:
Rieuse puis
dérisoire,
Cristalline puis
mauvaise,
Mutine puis
offensante,
Souverainement
scorpionne
A renier ce qui
fut beau
Et contester ce
qui fut fort,
Méchante et
obstinée méchante
Comme si tu étais
née
Pour blesser,
fille du malaise
Et du désaccord.
Nous étions la
promesse
D’un ciel que tu
n’as pas su voir.
Je nous savais
éloquents
Pour tous les
hommes
Mais tu as fait
de nos regards
Un rayon
pétrifié.
Et œuvrant pour
la mort,
A me blâmer d’avoir
tardé
Pour tout te
dire, ouvrant
Le fruit amer, tu
laisses
Au vide ce que
nous sommes.
Si peu de jour
Pour tant de
nuit.
C’est notre amour
Et toi qui fuis.
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