Un mois dans les couloirs de Saint-Rémy un
an,
Il a choisi l'asile l'automne.
Face au feu des morts nombreuses qui
grandit,
Ailleurs!
La maison qui sauve pour un envol de
feuilles
Tant de matins qui l'ont tiré de la nuit
comme si l'aube
L'étranglait.
Vingt ans que le soleil l'effraie vingt
heures
Où les rayons se pétrifient dans sa tête
Et tous les exils seront clarté.
Plus jeune, il reniait les flammes
(Brûlée, sa main pour prouver la force
De son amour)
Mais la fureur lui devint familière
Et il sangla son cœur au soleil. Nouveau
fils du feu,
Il lui fit offrande
D'hystérie et de peur.
Il peignit jusqu'à manger ses peintures.
Une saison à Saint-Rémy une raison
A redresser mais ses ciels
s'arrondissaient
Et ses squelettes fumaient. Ni rai ni
perron d'hospice
Le sauva. Dans les rues, les jardins, les
champs, les chambres,
Il emmenait toujours le soleil avec lui.
Un passage à Saint Rémy un voyage
De violence immobile
Jusqu'à s'illuminer.
Il sentit dans son dos se dresser les
taureaux de fer
Et frappa dans l'escalier férocement.
Mais le soleil régnait. En quittant
Saint-Rémy,
Il avait un nouveau frère
Qui fut plus fort que Théo
Et l'emmena dans les champs de blé
mourir.
Et il sangla son cœur au soleil. J'adore ! Et tout le poème avec.
RépondreSupprimerTout est ardeur, tout brûle. Van Gogh s'enfonce dans le feu de l'âme et je revois ses couleurs qui flamboient.
L.
Un très beau texte sur ce peintre qui a illuminé ses peintures du soleil de Provence. On ressent dans ce texte la folie qui l'a empoigné et l'a conduit à Saint-Rémy, le soleil est comme entré dans sa tête... Je pense au film de Minelli avec Kirk Douglas que j'ai revu il y a peu, il a vieilli mais on ressent là aussi cette passion dévorante du peintre qui nous donne à voir le monde à travers son regard de feu... (Voir la série des tournesols) Au final, il va rejoindre ses peintures en se tuant dans le champ de blé.
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