Pour
l’infortuné, deux ciels qui l’indiffèrent
Et
le laissant à cœur lourd, meurtri trop de fois,
Trop
rapidement pour retrouver haleine
Comme
l’été prend à la gueule
Les
impatients : il n’aura plus force à empoigner l’or
Ni
courir se retrouver sous les rayons,
Pas
même hâter son pas pour voir la fête
Ou
dans la douce introduction au sommeil
Enfiler
ses vêtements de nuit;
Dépressif,
dirait-on de lui, à la mode mortuaire
Du
découragement et de l’abandon
Bien
qu’il ait parfois ses ferveurs mais si fulgurantes
Qu’il
s’en effraie, en pleure avant minuit
Face
à la foule en liesse; en quelques cris d’ivresse
Il
trouve un paradis comme on s’extasie du paon
Faisant
la roue et pas d’autre sursaut, l’extase
accaparée
Dans
l’instant : pour celui qui cherche une éternité,
Un
tison illuminant les bouches béantes,
Un
cheval qui hennit pour sa passion
Ou
un chanteur qui s’enroue pour clamer son amour
Autre
que le sien, qui viendra contredire
Ses
joies ? Qui me dira plus grande cruauté
Que
« le vent tiède est noble » ou « attraction par le
gris » ?
Je
veux une clarté. Revenue d’odyssée,
Contestataire
ou prête à double enluminure
Comme
un vainqueur veut son trophée brandi,
Un
triomphe ayant soif de sa proclamation
Et
qui conflue vers les mers claires,
Une
clarté qui, si haute mais humble,
Prétend
à la flamboyance des foules
Où
chacun trouvera trésor ; et heureux
D’immiscer
toutes les joies, comme un tresseur
Dans
la fête unissant, par l’étreinte et les mots,
Les
inconnus qui se désirent,
Les
farouches qui ont pleuré leur effroi,
Les
crispés, les douloureux, les régressifs, les railleurs.
Je
veux, dans le soir chaud, sous un ciel paisible
Qui
essoufflera les anciens dieux,
Saisir
l’éclat assigné pour seul cœur,
Dans
la stricte effervescence à empoigner lumière,
Rien
que l’éden, dans le flamboiement qui n’attend personne,
La
splendeur sur pied, attentive et prête à orner,
Pour
chacun, dans sa foison qui toujours s’invite,
La
vie dès lors relancée tous les jours
Comme
une insolence heureuse, édictant au cosmos
Son
plaisir, en un sourire immense,
Bienveillant
jusqu’à la native incandescence,
Et
j’aurai glané âge d’or, non pas dans mes rêves
Mais
dans l’éclat des maintenant,
Prêt
pour la stupeur, ouvert au vertige
Et ma
main caressant la tête du cobra.
A quand la suite ?
RépondreSupprimerJe suis en train de m'y atteler mais...je n'ai pas ta maîtrise en info. Donc, please, patience et indulgence!
SupprimerSee you, G.
La vie bat son plein ! Comment parler de cette merveille ? Je l'ai lu plein de fois. A voix haute aussi, pour la beauté des mots et des sons. Et j'ai appris quelques vers . De "la vie dès lors relancée tous les jours" à "Et ma main caressant la tête du cobra" pour avaler un peu de beauté !
RépondreSupprimerL.
Merci Laetitia pour tes commentaires. Ces signes me sont précieux!
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