vendredi 7 février 2014

Anima





Nous, les cœurs créanciers, prions pour les rayons,

Vociférateurs d’été, furieux quand le froid perdure

Et mécontents du ciel qui s’assombrit

Mais le soleil attend-il de nous?

Pourquoi sa clarté sur nous? Quoi ce feu?

Hasard du cosmos ou doigt exalté de Dieu?

Je questionne une volonté: voir un œil dans la lumière,

Voir un œil dans le vent, voir un œil dans la glace?

Qui m’apprendra si le printemps est récompense

Ou retour indifférent de la sève?

Qui me certifiera le désir des arcs-en-ciel?

Qui pariera sur l’âpreté de la pierre

Ou l’insolence du sable? Apprends-moi, si tu sais,

Les intentions du monde qui flotte. Un lac aurait plus de bouches

Qu’un milliers d’hommes? Montre-moi.

J’irai partout afin d’observer ce cœur

Et quand les bourgeons seront éloquents,

Que les champignons murmureront effrontés,

Les océans d’un mot bref compatir pour nous;

Quand j’entendrai plus qu’un fracas dans l’orage,

Un nouveau regard me déterminera.

J’espère un cri, un discours jailli des plantes,

Une opinion des ruissellements clairs,

Un avis des cailloux qui s’entrechoquent,

Une indignation de la grêle, une irrévérence

De la pluie d’été. Et verrai-je un jour providence

Dans la neige?


5 commentaires:

  1. Cher Gabriel,
    Je me permet de t'envoyer ce commentaire, c'est Léa JUCAN ton ancienne élève de 3ème. Je suis tomber sur ton blog et ça ma rappeler de très bons souvenirs que j'avais a St Jean. Tes poèmes me touchent beaucoup ils sont vraiment magnifiques. J'ai repris ma scolarité a domicile avec le CNED J'ai recommencer ma 3ème cette année, donc j'aurais mon brevet a la fin de l'année. le français m'intéresse vraiment. Tes cours était vraiment passionnants et simple, ça m'as tellement plu que maintenant j'ai vraiment envie de faire un bac L. J'adore la poésie je continue à écrire des poèmes. Si jamais tu as le temps de me répondre, ça me ferait plaisir d'avoir de tes nouvelles.
    A bientôt.

    Léa JUCAN

    PS Désolé pour mes erreurs d'orthographes, j'ai toujours quelques lacunes.

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  2. Bonjour Léa

    Et merci de me faire part de tes impressions de lectrice.
    Je me souviens que tu appréciais la poésie et me réjouis que tu aies repris tes études.
    Aie confiance en toi et continue d'enrichir ton goût pour les mots car tu as une sensibilité indéniable pour la littérature.

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  3. Tombé par hasard sur votre blog, Désolé mais je trouve votre prose assez mauvaise, boursouflée mais sans souffle, les métaphores et allégories ampoulées à foison ! "les champignons murmureront effrontés" ..etc, etc..
    Ça manque de grain, d'aspérités, d'incarnations.. De beaux mots ne font pas forcément de beaux textes.
    Vous avez des idées de mots mais semble t-il pour l'instant pas grand chose à dire qui puisse parler au cœur, la joliesse ne mène pas bien loin..
    Bonne continuation..

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  4. Merci pour vos commentaires, bien qu'ils proviennent d'une voix sibylline. Si vous le souhaitez, je vous enverrai des textes intégraux, poétiques, théâtraux, romanesques ou philosophiques qui témoigneront, j'ose l'espérer, d'un peu de mon lyrisme et de ma ferveur artistiques.

    Ces derniers vous feront croire, mystérieux épistolier, que j'ai kyrielle d'aspérités et d'incarnations.

    Quelques poètes émérites ont su m'envoyer leurs lauriers et leurs recommandations fructueuses.

    Bien à vous,
    Cordialité poétique,
    GZ.

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  5. Pics et contre pics, chauds, chauds les commentaires... Un concurrent jaloux ? Un critique acerbe ??? Moi je trouve que dans "ampoulées" il y a "ampoules" et que dans les ombres de ton questionnement ça nous éclaire plutôt bien, même si pour certains ce ne sont que des artifices destinés à "te la jouer"... Bon je ne prétends pas connaître suffisamment les arcanes de la poésie pour être juge (sans par ailleurs être aussi partie, il faut bien l'avouer) mais ta quête de l'âme, de la raison de notre existence, dans l'exubérance de la Nature et ses mystères, apparaît avec force dans ta poésie. Quête malheureusement sans issue, on l'aura compris. Tes mots prêtent la vie même aux cailloux qui sont "nos cousins", nous qui ne sommes finalement que de la poussière d'étoiles... Longue vie à la poésie.

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